COMMENT REAGIR APRES UNE FIV ?
- À la suite du transfert de l’embryon
Après le transfert de l’embryon, tu as une heure pour te reposer un peu. Cela ne veut pas dire que le repos favorise les chances de réussite. Non, celui-ci t’est accordé pour te permettre de te détendre. Par la suite, tu n’as nul besoin de rester au lit. Au contraire, essaye de garder une vie active, pour garantir une bonne circulation sanguine au sein de ton corps. Un embryon destiné à s’implanter le fera, quelle que soit ton occupation physique. Un conseil : choisis de t’occuper en fonction des activités qui te font vraiment du plaisir ! Parce qu’un bon moral, ça, ça aide vraiment !
D’ailleurs, ce repos en position allongée juste après le transfert n’est pas du tout obligatoire. Pire même : une étude de 2013 de Sharayu Gaikwad a estimé qu’un repos de dix minutes après le transfert est plus néfaste que l’absence de repos !
Le jour du transfert, tu risques de perdre un peu de liquide ou avoir quelques pertes brunes. C’est tout à fait normal, il s’agit de conséquences liées à l’utilisation de sérum pour rincer le vagin et au passage de la sonde à travers le col. L’embryon, lui, est réfugié plus haut, bien à l’abri dans les replis microscopiques de ton utérus.
Des pertes blanches peuvent aussi apparaître si tu utilises de l’utrogestan (ou du progynova) par voie vaginale. Il s’agit du traitement à la progestérone, qui doit continuer jusqu’au jour du test de grossesse et si tu es enceinte jusqu’au 3e mois. L’utrogestan libère son principe actif dans les minutes qui suivent son insertion dans le vagin, tandis que la capsule sera évacuée par la suite. C’est elle qui est à l’origine des éventuelles pertes blanches. Elles sont donc absolument normales à condition qu’elles ne s’accompagnent pas de démangeaisons.
- À compter du premier jour jusqu’au quatrième jour
Après autant de temps à passer des tests et des échographies, tu dois te sentir un peu désœuvrée et isolée. Appelle le centre si tu as des peurs ou des inquiétudes. Une personne pourra t’aider, surtout si ton compagnon adopte l’attitude pragmatique du « ça marche ou ça ne marche pas ». Pense à visiter un forum, tu pourras y discuter de tes inquiétudes avec des femmes dans la même situation.
Ne culpabilise pas de prendre un jour de congé ou de rester un peu au lit, sans exagérer. Tu dois avant tout penser à toi et faire attention à ton bien être. Repos et sommeil sont deux remèdes miracles pour reprendre des forces et donner à ton corps les meilleures chances possibles pour réaliser le miracle que tu espères de lui. N’hésite donc pas à t’allonger un peu sur le canapé, les pieds le long du mur, avec un bon live ou quelques vidéos.
Ton corps se prépare à l’implantation d’un embryon et à une stimulation hormonale. Les ovaires continuent à produire la progestérone, les cellules du blastocyste commencent à libérer la beta HCG, l’endomètre s’épaissit et l’endroit de l’implantation se remplit de sang grâce à un réseau capillaire.
Selon la pensée chinoise, si tu focalises ton esprit sur un endroit précis de ton corps, l’énergie vitale appelée le qi, se dirigera sur ce point. Prends donc 15 à 20 minutes, tous les matins et soirs, pour visualiser ce qui se passe dans ton utérus : les embryons sont en sécurité et se préparent à la nidation dans l’endomètre, bien épais et prêt.
Toujours dans la médecine traditionnelle chinoise, les reins sont un acteur important dans la reproduction. Ils peuvent rapidement perdre leur énergie lors d’un cycle de FIV. Et comme ils sont particulièrement actifs entre 17 et 19 heures, repose-toi durant cet intervalle de temps afin de les aider à refaire le plein d’énergie. Inspirer et expirer profondément t’aidera à te détendre et à maximiser l’apport en oxygène de l’utérus.
Pendant les deux semaines d’attente, évite :
- Caféine, tabac, alcool, drogues
- Le port d’objets lourds
- L’exercice astreignant, y compris le ménage
- Activités violentes comme l’équitation ou la gym
- Bains de soleil, sauna, jacuzzi, bains chauds
- Natation
- Rapports sexuels
Il faut que tu continues à vivre ton quotidien comme avant, mais en limitant un peu tes activités physiques. Pas parce que celles-ci sont dangereuses, mais parce que les femmes ont tendance à penser qu’une session de sport trop poussée est la raison pour laquelle leur FIV a échoué.
Afin d’éviter de se culpabiliser, ne te lance pas dans des journées hyper actives. Reste mobile, mais tranquille. Pour ne pas risquer des contractions utérines, il est également conseillé d’éviter les rapports sexuels pendant les 3 jours qui suivent le transfert.
- Du 5e jour au 7e jour d’une FIV
Tu dois certainement commencer à t’impatienter, à t’obséder par l’implantation, à rechercher partout des signes que tout est en norme et à interpréter n’importe quel symptôme. Surtout, pas d’inquiétudes inutiles : seins douloureux, douleurs lancinantes et ballonnements sont en réalité des signes que tout va bien.
Occupe ton temps pour que la FIV ne devienne pas une obsession : promène-toi ou fais un peu de yoga. Respire profondément, médite, détends-toi. Prends le temps d’appeler une amie pour lui parler de tes inquiétudes, confie-toi à ton compagnon, mais tout en restant toujours positive. Tu peux aussi t’inscrire à une séance d’acupuncture sept jours après le transfert quand l’embryon commence à s’implanter.
Essaye de visualiser la nidation de l’embryon : il prend place petit à petit dans un endomètre épaissi, s’implante sur la paroi arrière de l’utérus. De nouveaux capillaires se développent et le placenta se forme. Les cellules de l’embryon continuent leur rapide division, formant deux couches : une supérieure devenant l’embryon et la cavité amniotique, une inférieure donnant le placenta. Souviens-toi : tout va bien.
- Après la FIV : à compter du 8e jour jusqu’au 13e jour
L’attente semble interminable. Même si tu as repris le travail, essaye d’y aller doucement et d’éviter les situations stressantes. N’assume que des tâches faciles et repose-toi tant que tu peux. Occupe ton temps libre avec tes proches, tu peux même partir en week-end pour te changer les idées.
La seconde semaine d’attente est sans aucun doute la pire. Pendant un moment, tu seras convaincue que le traitement a marché et que tu as en toi un bébé, mais le suivant, tu seras rongée par le désespoir, certaine que rien n’a pas fonctionné et que tes règles ne vont pas tarder.
L’instabilité sera là. La fragilité émotionnelle aussi, et elle pourra bien te transmettre un sentiment de vulnérabilité et de perte de contrôle sur ta vie.
II n’y a pas d’ensemble défini de symptômes typiques qui sont rencontrés durant la période suivant la FIV ou encore les premiers jours de grossesse.
Quels que soient ces « signes », tu les interprètes de façon négative ou positive selon ton humeur du moment. D’ailleurs, tu peux tout aussi bien n’avoir aucun symptôme, ou alors des ballonnements et de la rétention d’eau, de la somnolence, des seins douloureux, des aversions pour certains aliments, des sueurs nocturnes, des symptômes du SPM, des saignements légers, des nausées ou des pertes brunâtres. Stoppe tout de suite les fausses joies, tous ces phénomènes peuvent être liés au traitement hormonal, et ce même si tu n’es pas enceinte. En effet, les traitements médicamenteux peuvent donner cette fausse impression de grossesse.
Par contre, si tes douleurs sont associées à un ballonnement abdominal important, des nausées ou si elles ne se calment pas avec les anti-douleurs, contacte ton gynécologue.
Tu peux aussi avoir de légères pertes brunes ou rosées avant le test de grossesse. Ceci ne signifie pas que tu n’es pas enceinte. Au contraire, tu peux ne présenter aucune perte avant le test de grossesse et pourtant ne pas être enceinte. Ceci est une conséquence du traitement que tu reçois.
Reste concentrée sur ton but à long terme. Continue à pratiquer la relaxation, la méditation et à visualiser un résultat positif. Ne te projette pas trop loin dans l’avenir, reste dans l’instant présent et prends chaque jour progressivement. Supprime les pensées négatives et ne lis des histoires ou des statistiques que si tu te sens capable de contrôler tes réponses émotionnelles.
L’acupuncture peut être une bonne idée à ce stade pour stimuler les reins. Prends rendez-vous chez un acupuncteur ayant une expérience dans le traitement des femmes enceintes par FIV. Il est intéressant de savoir, d’ailleurs, que l’un des points cruciaux sur le méridien des reins s’appelle la Porte de la Destinée.
Il y a beaucoup d’autres médecines douces que tu peux envisager et tester. Fais-toi plaisir avec un massage lié à l’aromathérapie. Bien entendu, contacte un praticien spécialisé et mentionne le traitement que tu as suivi avant le début de la séance. Et n’oublie pas ta vingtaine de minutes de méditation par jour.
Continue à faire des visualisations positives. Il existe de nombreux moyens doux de rester active, comme la marche, le yoga, le tai chi, le Qi Gong.
Si la pression de l’attente est trop dure à supporter, la meilleure idée est alors de faire appel au soutien d’un professionnel qui t’aidera à traverser cette période difficile. Un psychologue peut te donner les outils indispensables pour faire face à n’importe quelle situation de vie, négative ou non.
Si tu n’es pas enceinte, les règles réapparaîtront entre 11 et 14 jours après le transfert, voire plus tard dans le cas où le traitement de progestérone continue.
- Quand faire le test de grossesse ?
Normalement, le test de grossesse se réalise au 12e ou 13e jour après le transfert embryonnaire.
Le seul moyen de savoir si tu es enceinte est l’analyse de sang – un test bêta-HCG – dans ton centre de PMA.
Les tests urinaires sont à éviter, ils risquent de te donner un résultat trompeur. Il n’y a aucun doute que la plupart des femmes ne résistent pas à la tentation d’en essayer un, mais tout de même, garde en tête que son résultat n’est pas 100% exact.
Inutile de mentionner que cela ne sert à rien de faire un test de grossesse urinaire ou sanguin avant le jour défini. Celui-ci risque de se révéler faussement positif à cause des hormones qui sont encore dans ton corps.
La grossesse se détecte dans le sang grâce au niveau de beta HCG, l’hormone produite lorsque l’embryon s’attache à l’endomètre. Durant les 6 premières semaines de grossesse, le niveau double toutes les 48 heures, puis toutes les 72 heures pendant 2 ou 4 semaines qui suivent. La concentration d’HCG atteint son maximum aux environs de la 8e ou de la 10e semaine pour ensuite redescendre et se stabiliser jusqu’au jour de l’accouchement.
