LES EXAMENS MEDICAUX CHEZ LA FEMME : PROCEDER A UNE FIV

La FIV est l’une des dernières options pour tomber enceinte si tu as les anomalies suivantes :

  • Stérilité tubaire : trompes obstruées, absentes, non fonctionnelles
  • Endométriose
  • Troubles de l’ovulation
  • Anomalies de la glaire cervicale
  • Infertilités inexpliquées

Pour savoir si tu souffres d’un de ces problèmes de santé, un bilan d’infertilité est nécessaire. Ton gynécologue peut te le prescrire. Celui-ci est constitué de plusieurs examens plus ou moins intimes.

  • La courbe de température
    Tu dois noter ta température chaque matin pendant deux mois, juste avant de sortir du lit. Ce simple examen donne souvent d’importantes informations, puisque la température rectale augmente avant une ovulation, à cause de la production de progestérone, l’hormone de la nidation.
    Ainsi, en suivant l’évolution de sa température, il est possible de connaître sa date d’ovulation et de mieux comprendre le fonctionnement de ses ovaires.
  • Les dosages hormonaux
    FSH plasmatique : aide à détecter un épuisement ovarien dans le cas d’un FSH élevé ou une anomalie hypophysaire si la FSH est basse.
    LH plasmatique : aide à diagnostiquer certaines pathologies comme le syndrome des ovaires polykystiques. Le niveau de LH permet aussi de mettre le doigt sur une déficience de l’ovulation, si le LH possède une concentration trop importante dans le sang. Enfin, un pic de LH s’associe à l’approche de l’ovulation, indiquant que cette dernière aura sûrement lieu dans 24 heures.
    Œstradiol (E2) : le dosage de l’estradiol montre la capacité des ovaires à réagir à la stimulation de l’hypophyse et donne une indication sur la qualité de la sécrétion des ovaires.
    Le dosage doit être peu élevé au démarrage du cycle, avec une concentration inférieure à 50 pg/ml. L’œstradiol permet également de surveiller la réaction des ovaires à la stimulation lors de la FIV, puisque l’œstradiol sécrété par les follicules est un indicateur de leur croissance et leur maturité.
    Progestérone : toujours dosé lors de la seconde phase du cycle, le niveau de progestérone donne un indice sur le fonctionnement du corps jaune. Ce dernier est une petite structure de l’ovaire qui a néanmoins un rôle important dans le bon maintien de la grossesse. Et c’est uniquement durant la deuxième moitié du cycle que le taux de progestérone est censé augmenter.
    AMH (hormone antimüllérienne) : facteur assez récent, cette hormone permet de mesurer la réserve ovarienne. L’AMH est secrétée par les petits follicules, et sa quantité est donc étroitement liée au nombre de follicules existants. Logiquement, plus il y a d’ovocytes en réserve, plus le niveau d’AMH est haut. Et au contraire, lors de la ménopause, cette hormone devient indétectable. La norme pour un bon niveau d’AMH s’élève à 2 ng. Inférieur à 1, le diagnostic n’est pas favorable.
    Hormones androgènes (testostérone, androsténédione, SDHA) : peut mettre en évidence un éventuel dérèglement ovarien en cas d’indicateurs élevés.
    – Hormones thyroïdiennes (T3, T4, TSH) : ils donnent parfois un indice sur une pathologie provoquant l’infertilité.

Le dosage de ces hormones est réalisé grâce à une prise de sang programmée le troisième jour du cycle. À l’exception de la progestérone, qui elle est dosée en deuxième phase de cycle, après le jour de l’ovulation. Les résultats des analyses sanguines sont ensuite comparés avec les informations récoltées en échographie, afin d’avoir une représentation plus exacte du nombre de follicules.

  • L’échographie pelvienne
    Réalisée en début de cycle, aux alentours du troisième jour, l’échographie pelvienne permet d’être fixé sur la taille de l’utérus et l’épaisseur de l’endomètre, mais aussi détecter des fibromes ou kystes et avoir une idée de la capacité de la réserve ovarienne en comptant les follicules antraux. Ces derniers ne font pas plus de quelques millimètres de diamètre et servent à héberger les ovocytes de la réserve ovarienne. Le but de l’échographie est de compter ces follicules, afin de s’assurer qu’ils sont bien présents dans les deux ovaires. Un répertoire de cinq à six follicules est en moyenne comptabilisé dans chaque ovaire. Il est rassurant d’en posséder plus de dix, et assez inquiétant d’avoir un nombre total inférieur à cinq.
  • Le test de Hunher (Test post coïtal)
    Le test de Hunher permet de s’assurer de la qualité de la texture et de la quantité de la glaire cervicale, mais aussi de vérifier que les spermatozoïdes peuvent rester vivants et mobiles dans celle-ci.
    Si le résultat du test s’avère positif, cela signifie que l’interaction entre les spermatozoïdes et la glaire est possible. Les spermatozoïdes observés sont en grande quantité et progressent bien dans le mucus de la glaire cervicale, elle-même abondante.
    Dans le cas d’un résultat négatif, la glaire ne fonctionne pas bien. Soit elle est considérée comme défaillante, et donc elle n’affiche pas une abondance et qualité suffisante. Cela crée un milieu non favorable pour la progression des spermatozoïdes. Ou alors elle est normale, mais les spermatozoïdes ne sont pas assez nombreux ou assez mobiles.
    Quant à l’aspect pratique, la glaire cervicale est récoltée en période pré ovulatoire, quelques heures après un rapport sexuel non protégé. Le prélèvement est indolore et se déroule au niveau du col de l’utérus. La glaire est ensuite étudiée au microscope, permettant aux spécialistes de vérifier la quantité de spermatozoïdes mobiles actifs dans celle-ci.
    Généralement, les médecins confrontent toujours les résultats du test post coïtal au résultat du spermogramme, considérant que l’un ne s’interprète pas sans l’autre.

Cette liste est non exhaustive. Il existe de nombreux examens possibles. Cependant, un suivi médical est nécessaire afin d’avoir un suivi entièrement personnalisé. Ton compagnon va également devoir suivre des examens médicaux, notamment un spermogramme. Cette approche va permettre de comprendre la qualité du sperme et ainsi adopter le bon traitement pour augmenter tes chances de tomber enceinte. 

@Marine Alves

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