La thématique pourrait prêter à sourire. « Eviter d’oublier d’avoir un bébé », c’est pourtant l’objectif de ces « séminaires de fertilité » dont la vocation est de donner des informations sur la fertilité féminine. Et d’ainsi encourager les étudiantes à programmer leur première grossesse à la mi-trentaine au plus tard. Ces « cours » seront intégrés aux cursus de l’Université de Cambridge.

« Ils sont nécessaires pour permettre aux jeunes étudiantes de prendre conscience de la temporalité de la fertilité féminine », justifie Dorothy Byrne, Présidente de l’Université.

« On dit aux jeunes femmes qu’elles doivent bien travailler à l’école, obtenir un bon diplôme, avoir une belle carrière, être jolies. Mais à la fin, le fait d’avoir un bébé est oublié. Comme cela m’est presque arrivé à moi », témoigne encore la Présidente, ancienne journaliste qui a accouché à l’âge de 45 ans.

Une décision qui survient en parallèle de l’autorisation de conserver ses ovocytes pour des raisons autres que médicales.

« Aujourd’hui, de nombreuses femmes croient rester fertiles jusqu’à leurs 45 ans et pensent multiplier leurs chances d’avoir un enfant en conservant leurs ovocytes », relate le Professeur Adam Baley, ancien président de la British Fertility Society, qui rappelle que cette méthode ne présente aucune garantie de réussite.