Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la maladie hormonale la plus répandue chez les femmes d’âge fertile. Il peut entraîner des troubles très variable d’une femme à l’autre tels que des problèmes de fertilité mais aussi une pilosité excessive, ainsi que des complications métaboliques (diabète). 

COMPRENDRE LE SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES

Le SOPK est un ensemble de signes provoqués par un trouble hormonal d’origine ovarienne et/ou au niveau du cerveau. Il se caractérise par l’augmentation inhabituelle de la production d’androgènes, hormones mâles, dans les ovaires habituellement produits en petite quantité dans l’organisme féminin. L’élévation du taux de testostérone dans le sang des femmes modifient la croissance des follicules ainsi le fonctionnement des ovaires est perturbé et l’ovulation souvent inaccessible.

Le nom de cette maladie vient de sa description, qui repose sur l’observation de ce que l’on pensait être des kystes dans les ovaires des femmes. En réalité, au lieu d’un seul ovule arrivant finalement à maturité, il s’agirait de multitudes de follicules restés coincés à l’intérieur des ovaires et donc au développement inachevé.

Raphael Grumman précise que « la maladie peut se déclarer de manière très légère ou provoquer de nombreux symptômes qui se manifestent différemment selon chaque femme ».

Parmi les symptômes on note :

• Trouble de l’ovulation : la rareté ou l’absence d’ovulation (dysovulation ou anovulation) se traduit par des cycles irréguliers, longs ou l’absence totale de règles (aménorrhée).
• Hyperandrogénie : sécrétion anormalement élevée de l’hormone mâle (testostérone) qui se traduit par une hyperpilosité, de l’acné ;
• Syndrome métabolique : l’adiposité excessive provoquée par l’hyperandrogénie prédispose à l’insulinorésistance et au diabète.

Le déséquilibre hormonal peut sur le long terme impacter le poids, et la prise de poids intensifie le tableau clinique. De plus, associée à cette maladie, il existe un lien entre l’indice de masse corporelle et l’infertilité. Enfin, les jeunes femmes atteintes du SOPK ont souvent un taux d’insuline plus élevé et bon nombre d’entre elles ont des difficultés à conserver un poids stable ce qui peut entrainer une élévation du risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires.

Le traitement du SOPK est uniquement symptomatique et impose de revoir et d’agir sur son hygiène de vie afin de favoriser la fertilité. Un mode de vie sain, une alimentation équilibrée ainsi qu’une activité physique quotidienne constituent donc une partie essentielle du traitement du SOPK. La relaxation, pour réduire le stress, l’arrêt du tabac ou la réduction des perturbateurs endocriniens, sont autant de moyens qui aideront à favoriser votre fertilité naturelle.

Ce mode de vie sain, ajouté à un régime alimentaire adéquate vous permettra de contrôler votre poids, d’équilibrer votre taux d’insuline, de garder votre cœur en forme et de réduire le risque d’apparition d’un diabète ou d’une maladie cardiaque.

COMMENT CARACTÉRISER CETTE HYGIÈNE ALIMENTAIRE ?

Réponse de Raphaël Gruman : « L’alimentation spéciale SOPK est avant tout une hygiène alimentaire. Elle doit permettre de réduire l’inflammation provoquée par des excès alimentaires ou liée à l’agression de polluants environnementaux (aussi appelé stress oxydatif). »

UN RÉGIME FAIBLE EN GRAS SATURÉS ET RICHE EN FIBRES.

> Augmentez votre apport en fibres :

Consommer plus de fibres peut vous aider à contrôler votre glycémie car les fibres réduisent la vitesse d’absorption des glucides et à diminuer votre taux de cholestérol. De plus, les fibres vous procurent une sensation de satiété, vous aurez donc tendance à manger moins.

Sources alimentaires : Les fruits – les légumes – les grains entiers – les légumineuses – les céréales à base de son de blé, de psyllium ou de grains entiers d’avoine – les noix et les graines

> Profitez des bienfaits des protéines :

Tout comme les fibres, les protéines participent a la sensation d’être rassasié. C’est un excellent moyen de vous aider à contrôler votre poids. Veillez à consommer des protéines à chaque repas.

Sources alimentaires : optez pour du poulet, de la dinde ou du poisson ou essayez des aliments végétariens comme les légumineuses, le soja, ou encore des noix ou des graines. Le lait et les yaourts à faible teneur en matières grasses constituent aussi de bonnes sources de protéines.

> Optez pour les bons gras :

La consommation démesurée d’acides gras saturés et d’acides gras insaturés peut exercer une prise de poids, une hypertension artérielle et une hypercholestérolémie. Il est donc préférable de limiter votre consommation.

Pour remplacer ces mauvais gras, optez pour de petites quantités d’acide gras insaturé, bons pour la santé, qui se trouvent dans les huiles végétales comme l’huile de canola et l’huile d’olive, les avocats et les noix.

Sources alimentaires de « bons » gras : poisson gras comme le saumon, la truite, les sardines, noix, graines, huiles végétales (olive, canola, tournesol).

QUELS SONT LES BIENFAITS DE CETTE ALIMENTATION ?

Réponse de Raphaël Gruman : « Cette alimentation spécifique permet d’obtenir de très bons résultats sur la réduction de l’inflammation et la régulation hormonale. La fertilité est ainsi nettement améliorée après quelques mois de suivi ».

> Aliments à consommer avec modération :

Certains aliments peuvent entraîner une prise de poids si vous les consommez régulièrement. Faites attention aux produits alimentaires très sucrés, très salés ainsi que la farine raffinée (blanche) et les matières grasses.