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« Endométriose, vie affective et sexuelle » : les résultats de l’enquête dévoilés

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Victoria Louvel
Rédactrice Santé

Le 1er décembre dernier, EndoFrance et MySLife ont publié les résultats de leur enquête sur les impacts de l’endométriose dans la vie affective et sexuelle des femmes concernées. Sans suspense, les conséquences de cette pathologie sont considérables sur ces aspects de leur vie, en particulier.

 

« Endométriose, vie affective et sexuelle » les résultats de l’enquête dévoilés

Menée en ligne auprès de 384 femmes âgées de 18 à plus de 55 ans entre le 21 septembre et le 13 octobre dernier, cette enquête a confirmé statistiquement ce sur quoi beaucoup de professionnels de santé et surtout de patientes, alertent depuis plusieurs années.

 

Ainsi, 9 femmes sur 10 atteintes d’endométriose ressentent des douleurs pendant les rapports sexuels, ce qui se traduit par 88% des femmes interrogées. Elles sont 55% à redouter les rapports sexuels en conséquence. Des chiffres particulièrement importants mais qui ne sont pourtant pas considérés dans la prise en charge des patientes : seules 23% de ces dernières interrogées estiment que les professionnels qui les prennent en charge leur ont apporté des conseils et des solutions utiles en la matière. A l’inverse, plus d’une patiente sur deux n’a pas été questionnée sur la qualité de sa sexualité par son équipe soignante.

 

Au-delà de la vie sexuelle, près de 85% des sondées confirment que leur endométriose a des répercussions sur leur vie affective, d’une manière générale (comprenant relations sentimentales et amoureuses). 78% de ces femmes ressentent une baisse de leur estime et 80% des cas sur leur appréciation physique, à cause de cette maladie.

 

Cette enquête dévoile ce qui, jusqu’ici, était encore tabou ou méconnu pour beaucoup : « C’est souvent un des aspects de la maladie qui est peu connu et qui pourtant impacte fortement la vie des femmes », affirme Juliette Mauro, fondatrice de MySLife.

 

Une déclaration appuyée par Yasmine Candau, Présidente de l’association EndoFrance : « Trop de personnes atteintes restent isolées, en particulier sur un sujet aussi intime que la sexualité. C’est ce que démontre cette étude. Non seulement, le sujet doit être abordé par l’équipe soignante, mais des solutions claires doivent être proposées aux patientes : la kinésithérapie, l’ostéopathie, l’intervention d’une sage-femme formée en pelvi-perinéologie, ou encore le recours à un sexologue peuvent réellement aider les femmes. Là encore, des progrès restent à faire, notamment au niveau de la formation du corps médical ».

 

Ces résultats nous font d’autant plus attendre impatiemment les détails de la stratégie de lutte contre l’endométriose, qui devrait incessamment sous peu être annoncés par le Gouvernement.

 

Plus d’informations sur l’enquête « Endométriose, vie affective et sexuelle »

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