PMA : A Nancy une première FIV pour un couple de femmes
Angéline Galinier-Warrain
Rédactrice
Lundi 29 novembre, l’une des premières (PMA) procréation médicalement assistée de France a été accomplie au CHRU de Nancy pour un couple de femmes.
Depuis le mois de septembre, le CHRU de Nancy reçoit les premières femmes qui souhaitent avoir un enfant à l’aide d’une assistance médicale à la procréation. Depuis la promulgation de la loi autorisant la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, cette FIV est l’une des premières en France.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi, Le CHRU de Nancy serait le deuxième hôpital de France à effectuer un acte d’assistance médicale à la procréation en France et le premier en région Grand Est.
L’établissement a précisé qu’il « est pionnier dans ce domaine, les équipes médicales ont mis tout en œuvre pour débuter ces actes dès que possible ».
Des femmes qui devront patienter
Pour les patientes du service, l’attente était « très forte », a affirmé auprès de l’AFP le docteur Mikael Agopiantz, médecin coordinateur du service, qui a réalisé cette première PMA en France.
« Cela fait plusieurs années qu’on en parle, et entre l’adoption du texte en première lecture à l’Assemblée nationale, en 2019, et les décrets d’application, en septembre, il y a eu plus de deux ans, beaucoup de femmes hésitaient entre une prise en charge hors de France ou attendre l’entrée en vigueur des textes en France », a expliqué le médecin et ajoutant que « énormément de patientes sont en demande, quasiment 100 demandes dans notre centre dans le cadre de la PMA pour toutes ».
Un « besoin criant » d’après le ministre de la santé Olivier Véran
Votée dans le cadre d’une grande loi bioéthique, le ministre de la santé Olivier Véran, assurait que cette mesure répondait à un « besoin criant », et avait averti que 2 750 femmes concernées par l’ouverture de la PMA pour toutes avaient demandé à en bénéficier en France.
Depuis le 28 septembre et la publication des décrets d’application de la loi bioéthique, la PMA, est possible pour toutes les femmes, y compris celles qui ne sont pas mariées ou qui sont en couple avec une femme. La question des dons de gamètes, de spermatozoïdes et d’ovocytes, restent primordiales car il risque d’y avoir un manque pour combler la demande alors que les délais sont déjà longs. C’est dans ce cadre que l’Agence de la Biomédecine, a effectué en octobre une campagne d’encouragement au don de sperme et d’ovocytes, afin de combler ce manque.
Le médecin rappelle qu’avant l’entrée en vigueur de la loi, les femmes «se rendaient en Belgique, au Luxembourg… “On ne voyait pas ces femmes ici”.