Endométriose : les recommandations de l’Académie Nationale de Médecine
Victoria Louvel
Rédactrice Santé
L’Académie Nationale de Médecine a publié ses recommandations en matière de lutte contre l’endométriose. Des recommandations qui interviennent peu avant l’annonce officielle de la stratégie gouvernementale en la matière, très attendue.
« Maladie préoccupante des jeunes femmes ». C’est ainsi que l’Académie Nationale de Médecine prénomme l’endométriose dans son rapport publié le 9 novembre dernier. Elle souligne par ailleurs que cette maladie ne concerne évidemment pas uniquement cette catégorie de patientes.
Ce rapport, pour lequel plusieurs gynécologues-obstétriciens, un chirurgien digestif et une représentante des patientes de l’association EndoFrance ont été interrogés, rappelle tout d’abord l’ensemble des éléments déjà connus sur l’endométriose : symptômes, conséquences sur la fertilité, traitements envisageables et conduites qu’elle implique d’adopter.
Les enjeux médicaux en conséquence ? Soins de qualité, simplification du délai entre le diagnostic et la prise en charge (pour rappel, 7 années s’écoulent en moyenne avant que le diagnostic ne soit posé, d’après la dernière enquête d’EndoFrance), et place déterminante de la recherche clinique pour mieux comprendre cette pathologie et trouver des moyens de la traiter.
Conclusion du rapport de l’Académie ? Elle rejoint les cinq points-clés d’ores et déjà énoncés par le Gouvernement avant son annonce officielle :
- Informer et sensibiliser le grand public,
- Former le plus grand nombre de médecins afin de réduire le délai diagnostique,
- Personnaliser le parcours de soins,
- Créer un Observatoire national, un Registre national de l’endométriose et un label spécifique pour les centres médicaux dédiés,
- Faire de l’endométriose une « cause nationale » pour mettre en lumière la santé de la femme.
L’annonce des détails de cette stratégie de lutte contre l’endométriose, est la prochaine étape. A suivre…