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Nouvelles substances toxiques pour la fertilité

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Victoria Louvel
Rédactrice santé

Depuis le cas médiatisé du bisphénol A, deux autres substances sont interdites ou sur le point de l’être, et trois autres sont particulièrement surveillées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Parmi les graves conséquences de leur utilisation ou exposition ? Des troubles de la fertilité. Focus sur ces substances dangereuses récemment répertoriées.

Nouvelles substances toxiques fertilité

Le mancozèbe, récemment interdit

Cette substance, classée reprotoxique par l’Agence européenne des produits chimiques, est principalement utilisée en agriculture, et plus particulièrement dans la culture de pommes de terre, afin de lutter contre certains champignons pathogènes.

Troisième pesticide le plus vendu en France en 2017 d’après l’Usine Nouvelle, le mancozèbe est interdit à la commercialisation depuis le 1er janvier 2021. Mais il faut attendre une période transitoire d’un an avant sa disparition complète : le temps pour distributeurs et agriculteurs d’écouler leurs stocks.

 

Le sodium 3-(allyloxy)-2-hydroxyproanesulphonate bientôt interdit ?

Derrière ce nom pour le moins complexe, se cache une substance qui pourrait bientôt être interdite par l’Anses, comme le faisait savoir l’Agence dans une publication datée du 5 octobre dernier. Cette substance est principalement utilisée dans « des adhésifs, peintures et revêtements, des résines et des produits de traitement des eaux. » En plus des troubles de la fertilité, elle peut provoquer de graves dommages oculaires.

Pourtant, cette substance n’est soumise à aucune réglementation actuellement. L’Anses compte bien y remédier et a d’ores et déjà « soumis une proposition de classification dans le cadre du règlement européen CLP (classification, étiquetage et emballage des produits) ». A suivre, donc.

 

Le toluène, le n-hexane et le cis-CTAC : mise en garde de l’Anses

Tous trois appartenant à la famille des solvants, ils se différencient par leurs usages : le premier est présent dans de nombreuses peintures, encres, huiles graisses ou résines ; le second se retrouve dans certains produits de consommation ; et le dernier dans des produits répulsifs.

Pour ces trois dernières substances, seule une mise en garde de l’Anses est en vigueur : l’Agence a énoncé en 2014 que « des situations d’exposition potentiellement à risque pour le développement fœto-embryonnaire sont possibles du fait d’une exposition (professionnelle ou non) de la femme enceinte. » En d’autres termes, il est vivement recommandé aux femmes enceintes en particulier, de ne pas utiliser des produits contenants ces trois substances.