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La question de l’âge dans la fertilité relativisée dans une étude.

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Rédactrice
@Angéline Galinier-Warrain

La question de l’âge dans la fertilité relativisée dans une étude.

Pour la plupart des femmes, l’âge est vu comme une barrière. Il est vrai que passé un certain âge, il est plus difficile d’avoir des enfants. Mais l’’époque où ce repère a été fixé serait achevée et le contexte médical aurait évolué. 

L’âge de 35 ans est souvent avancé par le corps médical comme un cap à partir duquel la fertilité commencerait à diminuer à compter de cet âge, et si les femmes tombent enceinte après avoir franchi ce cap, elles pourraient être confrontées à des complications durant la grossesse. Ce concept peut vraisemblablement se décrire en partie par le fait que les femmes ont en moyenne leur premier enfant plus tard qu’avant et ainsi elles sont plus lucides du déclin de la fertilité avec l’âge. Ainsi, avec l’arrivée du Covid-19, les femmes célibataires et en couple sont subissent des changements de calendrier et des incertitudes dans leurs désirs.

FERTILITÉ : IL NE SERAIT PAS PLUS DIFFICILE D’AVOIR UN ENFANT APRÈS 35 ANS

Le seuil des 35 ans découlerait en effet de données anciennes, et ne serait plus d’actualité pour la période actuelle. Il n’y a pas de doute sur le fait que la fertilité baisse doucement, mais la vérité c’est qu’en termes absolus, les femmes de 35 ans et plus peuvent tout à fait concevoir, et sans mettre beaucoup plus de temps qu’une femme plus jeune. Une étude publiée le 6 avril dernier dans le Journal of the American Medical Association a également dévoilé qu’il fallait arrêter avec cette idée reçue, qui engendre du “stress et une stigmatisation inutile.”

DES HOMMES RELATIVEMENT DISPENSÉS DE LA CHARGE REPRODUCTIVE

Les hommes, sont rarement patients de la médecine reproductive. Leur statut demeure « un non sujet » lorsque les problématiques liées à l’affaiblissement de la fertilité avec l’âge sont évoquées, ce qui ne reste pas sans conséquence pour les femmes. De récentes publications dans la presse (Slate, The Guardian ou encore Libération), ont mis en évidence la pression que fait peser l’existence d’un tel discours sur les femmes.

En effet, les messages incitant à « se dépêcher » pour avoir un enfant renvoi surtout aux capacités reproductives des femmes, et sont donc principalement destinés à ces dernières. Il est vrai, aussi, que les hommes peuvent concevoir à des âges plus tardifs que les femmes. Pourtant, leur fertilité chute aussi avec l’âge. Lors d’une prise en charge en assistance médicale à la procréation, les raisons lorsqu’elles sont certaines, de l’infertilité des couples, sont autant masculines que féminines. Si le stock ovarien et la qualité ovocytaire des femmes baissent avec l’âge, les hommes ne sont pas épargnés, la qualité des spermatozoïdes baissent aussi.

Dans la mesure où l’infertilité liée à l’âge est représentée comme un sujet principalement féminin, l’âge « masculin » n’est que rarement mis en avant. Les hommes sont d’office épargnés de ces préoccupations alors même qu’ils sont également concernés. Mais il faudrait alors revoir le rôle que ces derniers ont dans le processus menant les couples hétérosexuels à retarder une première naissance et d’avantages les impliquer dans les problématiques liées à la procréation.